Rubrique films: 'Quatre frères'
Il fallait vite que je me lave l'esprit de cette affreuse et déprimante impression laissé par 'Rois et reine'; et dans cette optique, le 'Quatre frères' de John Singleton a parfaitement rempli son rôle.
Oh certes, ces quatre frères-là ne sont pas unis par les liens du sang. Mais parfois, l'amour porté par une mère adoptive qui vous sauve de la rue remplace toutes les familles du monde. Bobby et Jack sont blancs, Angel et Jeremiah sont noirs, tous ont grandi dans la rue à Detroit, entre gangs et misère, avant d'être recueillis par Evelyn, mère poule du quartier.
Depuis, la vie a laissé des traces et les quatre hommes ont suivi des voies bien différentes. Bobby sort à peine de prison, canalisant difficilement la violence qui l'habite; Angel est le beau gosse de la troupe; Jack rêve de devenir une rock-star et Jeremiah est le plus sage, avec famille et des affaires florissantes. Un évènement bine tragique va les réunir pour quelques jours: leur mère adoptive va être tuée au cours d'un hold-up dans une superette de quartier.
Une fois le choc et les funérailles passées, les quatre frères vont chercher à se venger. Certes, la police semble avoir mis la main sur les auteurs du hold-up, mais il y a quelque chose qui cloche. Est-ce que les relations ambigues de Jeremiah avec un membre de la pègre locale pourrait être à l'origine de la situation? L'enquête est lancée, la vengeance est en marche.
Voilà un bon film de série B, sans prétention. Tous les ingrédients d'un bon divertissement sont réunis: unité familiale, gangs, fusillades, retournements de situations, plans d'action, etc. Alors bien sûr, les personnages sont un poil caricaturaux, certaines ficelles sont un peu grosses et il y a quelques trous d'air dans le scénario, mais encore une fois, on se laisse gentiment porter par l'histoire et l'action. Les acteurs sont justes, ils n'en font pas trop; Mark Wahlberg est très charismatique en chef de famille violent et les autres sont à la hauteur.
De toute façon, tout ce qui touche à la vengeance plait en général au Teds. Ce film, même s'il est moins puissant, entre dans la catégorie des 'Gladiator' et autres 'Sleepers', où le thème de la vengeance d'un être ou d'un groupe est le moteur principal. La vengeance, qui aveugle tout jugement, qui annihile toute logique, qui fait imaginer des plans machiavéliques, mais apporte tant de satisfaction...
Si vous cherchez un bon petit film qui vide la tête de vos soucis, n'hésitez pas, allez louer 'Quatre frères'...En plus, la musique est géniale, sorte de résurgence de la BO de Shaft, avec beaucoup de funk. Comme d'habitude, vous pouvez déjà vous faire une idée d'après la bande-annonce ci-dessous.