La chanson du lundi 9 avril: 'I still remember' par Bloc Party
Voilà un excellent morceau (du moins c'est mon avis...) pour ce lundi de Pâques, un petit revival de la new-wave anglaise des années 80, dont le groupe britannique Bloc Party s'est fait le spécialiste. Depuis sa création en 2000, sous l'impulsion du chanteur d'origine Nigériane Kele Okereke, ce quatuor se fait un plaisir de nous offrir des sons typiquement british, des riffs de guitare sortis tout droit du London d'il y a 25 ans, des lignes de basse que l'on dirait sorties des doigts magiques d'Adam Clayton, à l'époque punk de U2. D'autres groupes actuels comme The Killers ou encore les Ecossais de Franz Ferdinand suivent la même voie avec succès. Et l'on ne peut que s'en réjouir, tant cette période fut faste pour la musique...Pour les amateurs, on note également que la voix de Kele a des accents de Robert Smith, le chanteur de The Cure...
Pour vous faire découvrir Bloc Party, j'ai choisi de vous parler de 'I still remember', leur dernier tube, extrait de leur troisième album intitulé 'Week-end in the City'. Une chanson à la frontière de la pop et de la new-wave, avec un riff qui restera dans votre tête toute la journée, c'est promis...Surtout lorsqu'il se double de synthés vous filant direct vingt ans dans les dents...Ce morceau évoque les souvenirs du chanteur envers un amour passé, certainement incomplet, perdu, manqué, qui aurait pu aller plus loin, mais la vie en a décidé autrement. Elle n'a rien demandé, lui n'a pas osé, et au final rien ne s'est passé. Il ressasse désormais de doux souvenirs des instants passés ensemble, de ses sensations de l'époque, encore bien vivaces en lui: 'And I can see our days are becoming nights, I could feel your heartbeat across the grass, We should have run, I would go with you anywhere, I should have kissed you by the water, You should have asked me for it, And our love could have soared, I would let you if you asked me, I still remember' (Et j'ai pu voir nos jours devenir des nuits, je pouvais sentir battre ton coeur dans l'herbe, on aurait dû s'enfuir, j'aurais été n'importe où avec toi, j'aurais dû t'embrasser près de l'eau, tu aurais dû me le demander, et notre amour aurait rugi, je t'aurais laissé faire si tu m'avais demandé, je m'en souviens encore...).
Le clip me plaît aussi beaucoup; avec pour base un train de banlieue londonien, il nous permet de traverser les époques, via les vêtements, les accessoires, les attitudes. Un excellent moment, en somme. Mais je vous laisse juger en regardant la vidéo ci-dessous!
C'est étrange, voir ce clip et entendre ce morceau me donne deux envies: d'abord relire l'excellent 'Bienvenue au club', de Jonathan Coe, et ensuite filer passer un week-end à Londres afin de dévaliser leurs record shops...