Triste fin pour Martina Hingis...
Mais oui, vous avez bien lu, pour Martina, pas pour Martine...
C'est la nouvelle de la semaine, du mois, de l'année côté tennis féminin : à 27 ans, la Suissesse Martina Hingis, joueuse préférée du Teds, a décidé de mettre un terme à sa carrière. En raison d'une blessure? Parce qu'elle veut être maman? Non non, rien de tout cela. La miss a été contrôlée positive à la cocaïne lors du dernier tournoi de Wimbledon, en juin dernier. Et même si elle se défend d'avoir usé de cette substance, elle ne se sent pas la force de mener de front sa carrière professionnelle et la procédure judiciaire pour être innocentée. Martina a ainsi justifié cette décision radicale. Etrange, comme cet abandon face à l'adversité sonne comme un demi-aveu. Je ne sais trop que penser; si elle était certaine de n'avoir rien pris, rien n'aurait dû l'empêcher de se défendre. En jetant les armes ainsi, elle laisse la porte ouverte à toutes les suppositions; et nul doute que les journalistes, amateurs de scandales et autres gossip, ne vont pas hésiter à se jeter sur les restes d'une Martina que l'on peut imaginer brisée par cette épisode.
Adieu le tennis pro pour celle qui fut, à 16 ans, la plus jeune numéro un mondiale de l'histoire. Onze ans après, le Teds revient sur la belle carrière de la native de Kosice. Quarante-trois titres en douze ans de carrière, dont cinq tournois du Grand Chelem : Australie 1997, 98 et 99, Wimbledon 1997 et US Open 1997. Plus sept finales! Après avoir presque tout gagné à la fin des années 90, elle annonce une première fois sa retraite, fatiguée par la pression et une récurrente blessure à la hanche. Pourtant, elle décide de revenir sur le circuit pro en 2006, avec des fourmis dans les jambes...et un sacré succès. Deux tournois remportés dès cette année de retour (Rome et Calcutta) avec deux finales en bonus (Tokyo, Montréal), ainsi que deux quarts de finale en Grand Chelem, à Roland-Garros et en Australie. Pas mal pour la revenante, qui prouve ainsi que son jeu peut tout à fait résister aux démolisseuses (les soeurs Williams, par exemple) ou aux petites jeunettes (Vaidisova, Ivanovic, etc.). Elle en profite pour accrocher le 7ème rang mondial à la fin de la saison 2006. En 2007, ce fut à peine moins bien, avec une victoire en tournoi à Tokyo, une finale à Gold Coast et un quart en Australie. Au moment de laisser sa carrière derrière elle, Martina pointait au 19ème rang mondial.
Alors oui, c'est une triste fin pour Martina Hingis, que j'aurais préféré voir quitter la scène de façon triomphale, après pourquoi pas un dernier titre en Grand-Chelem. Mais certainement pas de cette façon, comme une échappatoire, une pirouette, une porte dérobée pas assez grande pour sa stature de grande championne. Ciao Martina, et bon vent.