La chanson du Jeudi 12 Janvier
Changement radical de style aujourd'hui; après nos balades Catselroussine et Brestoise, direction les USA, à la découverte d'Audioslave. J'ai choisi le titre 'I am the highway', figurant sur le premier album éponyme d'Audioslave sorti en 2002.
Audioslave est un groupe atypique, né de la fusion de deux groupes: les musiciens (basse, guitare et batterie), dont le génial guitariste Tom Morello, sont les anciens de Rage against the Machine, alors que Chris Cornell, le chanteur, est l'ancien leader du groupe Soundgarden (rendu célèbre en 1994 par son 'Black hole sun', mais si rappelez-vous au lycée!). Deux albums géniaux ont vu le jour jusqu'à présent; d'une puissance hallucinante, mais pleins de mélodies sublimes, comme si la poésie de Chris Cornell était venue se greffer à l'energie des Rage. Le mélange fonctionne à merveille!
Le titre parle d'une sorte de voyageur, qui écume les routes suite certainement à une rupture ou une déception. Poète, il se rappelle à son ancien amour en lui indiquant qu'il est là, partout, présent dans les moindres détails de son environnement. 'Long and weary my road has been, I was lost in the cities, alone in the hills...I've put millions of miles under my heels, and still too close to you I feel'. Le refrain est la partie la plus poétique: 'I am not your rolling wheels, I am the highway; I am not your carpet ride, I am the sky; I am not your blowing wind, I am the lightning; I am not your autumn moon, I am the night...' (Je ne suis pas tes roues qui tournent, je suis l'autoroute; je ne suis pas ta balade en tapis volant, je suis le ciel; je ne suis pas ton vent qui souffle, je suis l'éclair; je ne suis pas ta lune d'automne, je suis la nuit'). Les paroles sont superbes et se fondent à merveille dans la mélodie.
Le titre est un peu plus conventionnel que les autres morceaux d'Audioslave, un peu plus sage (ce qui correspond à la poésie du morceau). Les guitares sont géniales, notamment le solo tout en douceur de Tom Morello; la batterie est feutrée au début, tout en Charleston et cymbales, avant de vraiment rythmer le morceau par la suite avec des sons puissants. Une basse très présente, comme dans tous les titres d'Audioslave, et puis la voix...La voix superbe de Chris Cornell qui vous file des frissons dès la première écoute. Il dégage une puissance exceptionnelle, et joue sur de nombreuses nuances.
Il existe aussi une version live de ce morceau, enregistré au festival Rock am Ring en Allemagne en 2003. Chris est seul sur scène pendant les deux premières minutes du titre, jouant seul de la guitare, avant d'être rejoint par les autres membres du groupe. Cette version est un peu plus lente que celle de l'album.
Vous recherchez de la poésie, avec une puissance musicale terrible? Alors dépêchez-vous de découvrir Audioslave sur www.audioslave.com!