Rubrique films: 'Paris'

Publié le par Tédik

paris.jpgVoilà ce qui s'appelle donner ses impressions à chaud, seulement quelques minutes après le film...Bon, ce n'est pas une surprise, vous savez que le Teds adore ce que fait Cédric Klapisch, et qu'il trouve que Romain Duris est un excellent acteur...Alors, lorsque vous ajoutez à ce duo exceptionnel un décor de rêve (Paris), une pléiade d'acteurs formidables et un scénario sur la vie quotidienne, vous obtenez, après 2h10 à thermostat 7, une vraie réussite. 
L'image est belle, les plans de Paris sont superbes, les angles sont trouvés à la perfection par Klapisch, qui sait capter les lumières de la capitale comme jamais. Côté ton, on est assez loin de l'auberge espagnole ou des poupées russes, à l'ambiance plus délurée. Dans 'Paris', le réalisateur semble confiner à la sagesse, semble avoir gagné en maturité cinématographique, même si l'on reconnaît bien sa patte. Il a le don de mettre en scène les vies 'normales', de rendre des acteurs charismatiques ordinaires pour les besoins d'un rôle - on pense notamment à Juliette Binoche. Ce film est plein de poésie, d'amour, de détresse, de sentiments mêlés; en croisant les voies, les chemins, les traverses, les passages, les destins, les envies, les manques, les besoins, tout ce qui est enfoui ou retenu, 'Paris' exhale au final la sève de la vie, l'essence même de l'existence. Du quotidien naît l'exceptionnel. 
Pierre (Romain Duris) apprend qu'il est atteint d'une maladie cardiaque. Pour passer le temps, puisqu'il a besoin de repos, il s'amuse à regarder les gens depuis sa fenêtre parisienne; se demandant ce qu'ils font, où ils vont, les enviant pour leur insouciance et leur légereté, les engageant à profiter du moindre instant. Sa soeur Elise (Juliette Binoche), divorcée, avec ses trois enfants sur les bras, va venir l'aider au quotidien. En parallèle, on suivra pêle-mêle les destinées de commerçants (Albert Dupontel, Zinedine Soualem...), de Rungis aux marchés parisiens, l'histoire d'amour (?) impossible entre Roland, un prof d'histoire renfermé (Fabrice Luchini) et une belle étudiante (Mélanie Laurent), on subira les remarques acerbes d'une boulangère un poil raciste (Karin Viard), l'épopée d'un Camerounais qui tente de venir rejoindre son frère à Paris, on verra les oeuvres d'architecte du frère de Roland (François Cluzet)...Bref, la vie de tous les jours à Paris, entre joies et peines, amours et désillusions. Le film passe de la tendresse à la détresse, de la joie sans retenue à la dure réalité; un vrai slalom, un parcours en zig-zag au milieu des parisiens. Ce qui m'a plu, c'est que toutes ce shistoires, même si elles se frôlent, ne se rejoignent pas forcément. Klapisch n'est pas dans une logique de liaison totale de ces destins à la fin du film. Ce qui fait la magie de ces 2h10, c'est que ces histoires restent parallèles, comme dans la vraie vie. 
Je pourrais en parler des heures, mais je préfère vous laisser avec la bande-annonce, et aller me regarder l'auberge espagnole...Et oui, quand on aime, on ne compte pas...

 

 

Publié dans Films

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T
Oui oui, on l'a bien vu! <br /> C'est un passage très rigolo, d'ailleurs...<br /> Au fait pour prendre nos places on est allés à une borne automatique, je ne voulais pas avoir l'air con à demander deux places pour Paris à la caissière...<br /> Bon c'est nul; je retourne bosser moi...
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A
Nous on a aussi été le voir hier soir. J'ai bien aimé mais j'ai trouvé dommage qu'une des 2 répliques cultes du film soit dans la bande annonce courte (Lucchini). L'autre BA que tu nous as lié est encore plus longue et en dévoile un peu trop. Ce film il se découvre au fur et à mesure pendant 2H, sans aucune longueur. Il ne faut pas qu'on sache à l'avance qui va coucher avec qui ! Enfin comme tu le dis Duris est très bon et Lucchini est grand. Binoche, toujours mal fagotée, est d'une beauté éblouissante. Vivement le prochain Klapish ... <br /> PS : as-tu repéré la scène où Klapish apparait ?
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