Rubrique bouquins: 'Le caveau', par Claude Amoz
Voici un livre qui n'a pas tenu deux jours...Non pas que je l'aie abandonné après les premières pages, non, non, loin de moi cette idée. Le roman est très bon; simplement, grâce à un déplacement aux Pays-Bas en début de semaine, accompagné de retards d'avions, j'ai eu tout le loisir de le terminer...Et encore, je ne l'ai emmené que parce que 'Parce que je t'aime', le roman de Guillaume Musso que m'a prêté Amélie, ne tenait pas dans ma sacoche d'ordinateur...
'Le caveau' est le premier roman de Claude Amoz, une prof de lettres française de 52 ans. Il fut publié en 1997. Roman noir, il met en scène des gens 'normaux', des êtres humains de tous les jours, avec leurs secrets, leurs tragédies, leurs histoires de famille plus ou moins avouables...Ce livre aurait pu faire un excellent scénario pour un Maigret des grands soirs. Il se lit d'ailleurs comme on regarderait un bon épisode d'une série policière. Les phrases de la romancière nous bercent et nous entraînent dans le passé trouble d'une famille de vignerons du Beaujolais, près de Mâcon. Antoine Worbe, un chômeur parisien en pleine déprime, a gagné lors d'un concours une semaine à passer dans cette exploitation viticole. Il pensait découvrir les secrets de la fabrication du vin; ce sont pourtant d'autres secrets, bien plus sombres et enfouis dans le dédale de caves auxquels il va être confronté...Qu'est-il ainsi advenu de cette jolie jeune femme, Marine, qui est venue participer aux vendanges l'année précédente? Disparue sans laisser de traces...
Antoine va mener sa propre enquête, rencontrant des autochtones bien étranges qui ont tous leur mot à dire...Le secret semble être le maître mot dans ce village d'apparence si calme. Antoine va remuer le passé, s'exposant au courroux de ceux qui auraient préféré que rien ne soit révélé...
Sombre à souhait, bien écrit, sur un rythme rapide, 'Le caveau' fait partie de ces bonnes petites surprises littéraires. Cela ne paye pas de mine, mais il faut oser s'y plonger...Frissons garantis - d'autant que tout ceci paraît si réel, si possible...