Rubrique films: 'L'homme de sa vie'

Publié le par Tédik

lhommedesavie.jpgDepuis le temps que Lolo voulait le voir, on a fini par louer le film 'L'homme de sa vie', réalisé par Zabou Breitman fin 2006. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'était une excellente idée! Attention; même si le film est présenté par la presse (ça veut dire quoi, ça au fait) comme un film 'gay', il ne faut pas le prendre au pied de la lettre. Au-delà de l'homosexualité, refoulée ou pas, de l'attirance entre deux hommes, c'est surtout une histoire de liberté, pleine de sensibilité - et pas de sensiblerie, la nuance est importante! En un mot comme en cent: non, ce n'est pas un Brokeback Mountain à la française!
C'est l'été; il fait très chaud dans la Drôme ou Frédéric (Bernard Campan) et sa femme Frédérique (Léa Drucker) passent leurs vacances dans la vieille bâtisse familiale au milieu des champs. La famille autour d'eux, leur fils qui s'éveille, le bonheur s'écoule lentement, au soleil. Hugo (Charles Berling), le nouveau voisin qu'ils invitent à dîner un soir, ne cache pas son homosexualité; bien au contraire, il s'en amuse et en joue. Voguant d'aventures en aventures, vivant seul dans sa grande maison, il souffre de l'attitude de son père à son égard mais affiche tout de même une joie de vivre à toute épreuve. Libre, ouvert, spontané, mystérieux, il va fasciner Frédéric en l'espace d'une nuit. Une nuit passée sur la terrasse à refaire le monde, une bouteille à la main. De choses banales en vérités à demi-cachées, cette longue conversation va entraîner Frédéric sur la voie du doute. Les jours qui suivent, entre fête du village et sortie en famille à la rivière, vont faire grandir ce doute: que lui arrive-t-il donc, à Frédéric, ce mari aimant et père attentionné? Sa femme semble remarquer quelque chose, et leur beau quotidien ne tient plus qu'à un fil. Le fil de l'apparence, du respect, de l'espoir.
Au-delà du scénario, finalement peu important, ce sont les images, la qualité visuelle du film de Zabou Breitman qui m'a ému. De longues séquences douces, des plans fixes naturels, où vole un rideau, où bruissent des feuilles...on se laisse bercer par temps de beauté. Loin de nous endormir, ces scènes nous transportent et donnent un avant-goût de vacances tranquilles au soleil, à la campagne...La douce caresse du soleil sur la peau, les cris des enfants qui jouent, les siestes, les regards complices...Ce film est une tranche de vie; et on en reprendrait volontiers!
Et puis, ce qui m'a semblé important - et là attention, ne lisez pas la suite si vous n'avez pas vu le film...- c'est que finalement, ce que tout le monde croit/espère/attend n'arrive jamais dans le film. Tout est suggéré, jamais montré, ce qui est encore plus beau. Un film superbe, pour une évasion garantie. Des acteurs excellents; Charles Berling est parfait en homo assumé et charmeur, Bernard Campan prouve définitivement ses qualités de comédien, bien au-delà de ses prestations avec les Inconnus. Quant à Zabou Breitman, elle s'affirme comme une maîtresse d el'émotion avec ce second film, qui fait écho au beau 'Se souvenir des belles choses'. A voir absolument. Et comme toujours, voici quelques images...

Publié dans Films

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T
ça c'est clair, point de bêtes ni de dragons dans ce film; Très peu d'explosions aussi, sinon verbales. Point de cascades, si ce n'est un ou deux plongeons dans la piscine...
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T
Moi ça me plait tous ces films, je n'ai pas vu celui ci mais j'ai vu la bande annonce. vous ne connaissez pas mon chéri, mais j'ai déjà eu du mal à l'emmener voir "Ensemble c'est tout" ou encore "Enfin veuve" ... <br /> "ça parle de quoi ton film ???" "vaut mieux pas que tu saches..."
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