C'est de l'art, ça???
Attention, qu’on me comprenne bien : le Teds adore l’art et peut se montrer extrêmement touché par certaines œuvres. Les dessins de Raphaël, les vers de Yeats ou Thoreau, les peintres ultra-réalistes néerlandais, les aquarelles d’Edward Hopper sont autant de merveilles qui me font battre le cœur. Mais je refuse que l’on qualifie d’art cette abomination sur laquelle j’ai vu un reportage hier, dans notre demi-heure d’information française via TV5.
En ce moment, un artiste français – Michel Blazy - présente au palais de Tokyo (à Paris, pas à Tokyo) une exposition intitulée ‘Post Patman’, une présentation qualifiée d’organique en cela qu’elle utilise majoritairement des aliments. Le sieur se délecte donc de nous faire découvrir des œuvres bien étranges, que personnellement j’ai énormément de mal à appréhender. Bon, je n’ai rien contre ce monsieur, mais franchement, s’amuser à mouiller une balle de coton, à la peindre avec de la purée de carottes et à recouvrir le tout d’une cloche en tissu pour faire moisir la purée, avouons qu’il faut être un peu tordu. On va me dire que c’est le propre des artistes, soit. C’est sûr, du coton orange avec du moisi vert, voilà qui nous émerveille.
Et que dire de cette pyramide d’écorces d’orange moisies, figée dans sa grandeur champignonique ? De ces rosaces en jambon fumé ? Et que penser de ces chocopoules, bêbêtes en fil de fer recouvertes de crème dessert au chocolat, de ces constructions étranges en vermicelles de soja ?
Sont utilisés, pêle-mêle, des matières aussi improbables que des croquettes pour chat, des biscuits pour chien, des flocons de purée, des bouteilles en plastique…N’importe quoi. Traitez-moi de rétrograde, de renfrogné, mais franchement, non, je ne comprends pas cette forme d’art. Maintenant, si ça plaît à certains, tant mieux, mais bon…Tant que ce n’est pas subventionné avec mes impôts, ça me va.
Quand j’étais petit, ma maman m’a bien appris de ne pas jouer avec la nourriture, à bien finir mon assiette parce que certains enfants n’ont eux pas assez à manger. Alors sans tomber dans le canyon évident de la démagogie, je reste persuadé que ces aliments divers et variés mériteraient un meilleur sort…