Quelques réflexions après le premier tour...

Publié le par Tédik

Comme souvent depuis le début de la campagne présidentielle 'officielle', le Teds vient vous livrer ici quelques pensées sur cette échéance, sur la façon dont nous la vivons, nous les gens normaux, sur les dérapages des uns et les déclarations des autres...

C'était bien, dimanche soir. Ah, le stress qui monte au fil de l'après-midi; on essaye de se relaxer, mais on a toujours dans un coin de la tête qu'il va se passer quelque chose d'énorme le soir-même...Et plus l'heure fatidique approche, plus l'on monte le son de la télé, plus l'on surfe sur divers sites, pour essayer de dénicher une tendance. En l'occurrence, même si le résultat avait été éventé par les médias étrangers (notamment Suisses et Belges, mais vu le goût des blagues que ces derniers font à la télé, on pouvait toujours avoir un doute), il faut avouer qu'à 20h00, on avait tous le coeur qui battait plus vite. Presque autant que lorsque Zidane s'est élancé pour son pénalty en finale de la coupe du monde, en fait...

Et là, deux visages qui s'affichent, les deux candidats sélectionnés pour le second tour. Ma première réflexion fut un 'beacoup de bruit pour rien', ce résultat 'attendu' nous ramenant au tout début de la campagne, lorsque les deux zozos avaient été en quelque sorte 'pré-selectionnés' par les médias. Tout au long de la journée, j'avais annoncé à Lolo qu'aucun des quatre 'grands' candidats ne feraient plus de 20%, et qu'on aurait droit à un résultat très serré. Et bien au final, je me suis bien planté; Sarkozy et Royal étant largement en tête. Certes, Bayrou a réussi plus de 18%, ce qui est énorme, mais ne remet pas tant que cela en cause le clivage droite-gauche qui sied si bien à notre vieille France. Sa candidature annonçait un renouveau pour la politique française, ce qui est à mes yeux nécessaire. Mais voilà, peut-être François Bayrou est-il arrivé un peu trop tôt, ou pas dans des conditions optimales. Il y a fort à parier que, quel que soit le futur président et son bilan des cinq années à venir, Bayrou aura de fortes chances en 2012. Sauf si le futur président (désolé, je n'arrive pas à écrire au féminin, là) arrive à apporter des solutions concrètes aux maux qui gangrènent notre pays et qui l'empêchent d'être juste, agréable à vivre, et surtout ambitieux.

Il était touchant de voir comment les représentants du PS et de l'UMP essayaient dès hier soir de courtiser les électeurs de Bayrou. A priori, ceux-ci devraient se répartir de façon à peu près équitable entre les deux candidats. Trop rigolo aussi, la véhémence avec laquelle Marie-George Buffet et Dominique Voynet, créditées respectivement de 1.9 et 1.5% des voix, appelaient à voter pour Ségolène. Quelle surprise énorme, le PC et les Verts soutenant le PS...Ce qui m'a de nouveau choqué hier soir, durant l'émission de France 2 relayée par TV5, c'est la façon dont les 'petits' candidats, soudainement devenus virulents, on appelé à 'battre la droite' au second tour, à tout faire pour 'empêcher Sarkozy d'être élu'. On en revient à mes écrits précédents, ou je fustigeais cette attitude étrange, visant non pas à soutenir quelqu'un, mais à souhaiter qu'un autre ne réussisse pas. A la limite, peu importe que la politique pronée par la candidate soudainement soutenue ne soit pas en adéquation avec leurs idées, le tout est de faire 'barrage' à l'autre, pour reprendre une expression maintes fois entendue dimanche soir. Il me semble de toute façon que cette attitude, déjà prédominante depuis le début de la campagne, n'a pas porté ses fruits: Sarkozy n'a t-il pas, avec plus de 31% des voix, réalisé le plus gros score de la droite depuis plus de 30 ans? Alors, est-ce dû au fait que les voix des 'constructeurs de barrages' sont faiblardes, voire inaudibles, où au fait que les Français ne sont pas si cons qu'on veut bien le dire? Lassés des influences relayées par les médias et les 'artistes', nos compatriotes ont fait entendre leur opinion, qu'ils ont tenté de bâtir sans parti-pris, sans subir de quelconque influence. Elle est là, acceptons-là, basta.

 

J'ai beaucoup goûté une phrase prononcée par François Fillon, proche de Nicolas Sarkozy, qui dénonçait l'attitude de la gauche en général, drapée selon lui dans des principes éculés et séculaires, considérant que toute personne n'étant pas de gauche est forcément fachiste. On en revient toujours au même point: être de droite, c'est pas bien; par contre, être de gauche, c'est 'in', ça le fait..;Voilà quelque chose que je ne comprendrai jamais. A l'heure où l'on nous ressasse les 'principes républicains', les 'valeurs de la France', je m'étonne de trouver encore des gens aussi rétrogrades, n'acceptant pas le choix des autres. Quelle étrange société, où l'on prône le respect de l'autre, mais où l'on a vite fait de changer d'attitude une fois ses idées politiques connues.

 

Une dernière petite chose; j'avais envie de finir cette réflexion en dénonçant la présence et l'attitude de Daniel Cohn-Bendit sur le plateau de France 2 dimanche soir. Cet espèce de trublion sans cravate, dont je me demande encore quelle est sa profession dans la vie normale, hors des plateaux télé, m'a énervé pendant toute l'émission. Donnant son avis sur tout (surtout lorsqu'on ne lui demandait rien), coupant la parole à tout bout de champ, il ressemblait à un leader syndicaliste virulent, houspillant les représentants de la droite présents à ses côtés, et idôlatrant Sainte-Segolène. En plus, le loustic a la même voix que Fabrice Lucchini (si, si, fermez les yeux, c'est indéniable!), ce qui n'est pas fait pour le rendre sympathique. Voilà typiquement le genre de personnage que j'abhorre: fervent défenseur d'idées dépassées, grande gueule au possible, pas coiffé, mal fringué, on se dit qu'il n'a rien à faire là mais il est toujours là. Rien à faire, pas moyen de s'en débarasser. Et je vous parie que quel que soit le résultat du second tour, il trouvera bien une chaise libre sur un des plateaux télés pour faire son show.

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I
"être de droite, c'est pas bien; par contre, être de gauche, c'est 'in'"! AH! quelqu un ose le dire! sinon, c est quand meme cool que 85% des gens aient participe, et que les extremes (droite et gauche confondus) ne fassent que 20% a tout casser! sinon le score de bayrou s explique selon moi par la deception des gens face a royal, d apres ce qu ils me disent.
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T
Ah oui il était grandiose, enchaînant lapsus sur lapsus!!!
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B
Moi, j'ai préféré Nanard, du grand Tapie. Il faudra juste lui expliquer que les 80s, c'est fini...
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T
Et oui, mon rêve secret d'un second tour Nihous vs. Schivardi a volé en éclats...
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T
Oui c'est vrai mon coeur battait fort dimanche à 20H... mais oh désespoir, Nihous n'est pas au second tour, donc pas de jour férié le jour de l'ouverture de la chasse aux oiseaux migrateurs comme il l'avait promis, pourtant ça, ça aurait changé nos vies ...<br /> <br /> J'ai bien aimé ce qui a été dit ce matin sur france info par un répresentant du Figaro : si la gauche continue de crier à tout va que Sarko est un fasco et qu'il fait peur, la droite fera surement remarquer à leurs confrères que Mme Royal est souvent comparée à Bécassine...
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