Rupture Royal/Hollande : zéro de communication
En cette période d'examens en tous genres, je souhaitais adresser un zéro pointé à la miss Ségolène pour son oral de communication. Alors que 'son' parti - la vierge du Poitou s'étant autoproclamée cheferesse suprême ultime du Part Socialiste - s'en est plutôt bien sorti hier soir aux législatives, elle a probablement réussi à tout foutre par terre en quelques minutes.
En effet, alors que le PS souhaitait profiter de cet élan, de cette défaite finalement moins importante que prévue (la gauche a finalement plus de sièges qu'en 2002) pour se reconstruire et repartir à l'assaut de son image, que croyez-vous qu'elle fit, la reine Ségolène? Et bien elle annonce, au soir même des résultats des législatives, en public, devant les caméras, qu'elle et Françaois Hollande se séparent. En elle-même, la nouvelle est réellement insignifiante; personnellement je n'en ai rien à faire de savoir avec qui elle vit ou avec qui elle couche (beurk). Non, ce n'est pas tant le fait de l'annoncer, qui m'embête (c'est même plutôt une bonne chose sur le plan de la clarté), c'est plutôt le timing...Il faut en effet avoir un sacré grain pour choisir d'annoncer cela au moment des résultats des élections législatives. Elle aurait pu attendre un mois ou deux, non? Voilà les électeurs socialistes bien confusionnés, puisqu'on leur balance à la fois des nouvelles politiques mais aussi des nouvelles d'ordre privé au même moment. Difficile dans ce cas d'apporter un quelconque crédit aux promesses de reconstruction du PS, puisque ses deux principaux 'dirigeants' (même si ne l'oublions pas, Ségolène n'y exerce aucune fonction officielle) exposent leur vie privée à tous, relégant du même coup l'aspect politique au second plan. On se croirait au cirque, au milieu d'un numéro de clowns. Tristes, les clowns.
Certains ont même évoqué que Ségolène ait pu choisir d'annoncer cette séparation juste pour embêter son futur ex-compagnon et lui gâcher sa joie...Le secrétaire national du parti, fragilisé par une campagne pour les présidentielles mal menée puis perdue par sa candidate, se voyait ragaillardi après les résultats d'hier. Au point qu'il envisageait même d'aller au bout de son mandat, sans démissionner avant. Et bien le moins que l'on puisse dire, c'est que sa joie ou son triomphe n'auront été que de courte durée, vite eclipsés par l'annonce de sa rupture par Ségolène. C'est pas très gentil de la part de sa chérie, ça quand même...Pauvre petit Porcinet, le voilà maintenant tout seul. Même si elle s'est fait une spécialité des gaffes et autres déclarations malheureuses, j'ai du mal à croire que la Ségolène n'avait pas prémédité ce coup-là. Si le PS s'était pris une belle rouste hier soir, elle aurait certainement attendu un peu.
Mais non, dans son orgueil et son narcissisme, il faut toujours qu'elle se mette en avant. Soit en parlant quand elle n'y est pas invitée (elle s'est ainsi exprimée avant François Hollande après le premier tour des législatives), soit en réussissant, comme hier soir, un joli tour de passe-passe pour que l'on continue à parler d'elle, et pas seulement du PS.
Elle avait dit, après sa défaite au second tour des présidentielles, 'Quelque chose s'est levé qui ne s'arrêtera pas...'. Fais quand même gaffe de ne pas te cogner trop fort au plafond, Ségolène.