Vif émoi à la Poste...

Publié le par Tédik

Face au succès de l'article précédent sur ce sujet, le Teds a fouillé dans ses archives et vous a retrouvé un ancien compte-rendu de son papa..évoquant une autre aventure rocambolesque impliquant la Poste. Même plusieurs mois après, je me suis tellement marré que j'ai décidé de vous faire partager cette épopée...Vous êtes prêts? Alors c'est parti...

 

"Vif émoi à Fontenay-Trésigny ce jour, ou le Bureau de Poste a cru, pendant quelques heures, être la victime d'une escroquerie internationale.
Les faits : A 14 h30. le facteur de ce petit village (fort sympatique au demeurant) se présente en possession d'un pli recommandé au domicile du sieur Lionel Savouret.
Ce pli est destiné a son fils, Cédric (le Teds, donc), connu des services de l'immigration et de la police pour s'etre exilé en Hollande à la suite de malversations à l'encontre de la société NOOS.
N'écoutant néanmoins que son courage et par esprit de filiation, le père signe le récipissé et pose le pli dans son bureau à 14h35.
Après avoir terminé quelques travaux de rénovation à l'extérieur de son pavillon (n'oublions pas qu'il à des comptes à rendre à sa hiérarchie), il revient dans son bureau à 14h55 et décide de s'enquerir de l'objet du recommandé.
Le drame : quelle n'est pas sa surprise de constater que l'enveloppe est ouverte et qu'elle ne contient rien.


Flairant une malversation, il se munit de l'enveloppe vide et, enfourchant son Renault Espace, se rend à bride abattue au bureau de Poste le plus proche, c'est à dire celui de Fontenay Trésigny (car son esprit de déduction très affûté lui laissait pressentir que le facteur en était originaire).
Deux fonctionnaires (visiblement fort peu débordés) se tiennent derrière le comptoir. L'un des fonctionnaires baisse la tete, signe tangible indiquant que le client, doit s'adresser à l'autre (qui jette subrepticement un oeil sur sa montre et constate qu'il ne peut se dérober à 15h10. Mince, pas moyen de dire que le bureau va bientôt fermer). Mme Trebor (le fonctionnaire obligé) prend en compte les explications du Sieur Savouret, vérifie qu'effectivement l'enveloppe est vide (on ne sait jamais) et déclare promptement:
"Cette enveloppe est vide". Le second fonctionnaire (le chef), sortant de sa torpeur, verifie et déclare :"Elle est vide" (l'avis du chef est toujours le plus important). Cette constatation va déclencher une frénésie de recherches. En effet, n'écoutant que son professionnalisme, Mme Trebor se saisit de son téléphone et appelle le bureau de Poste du lieu d'expédition, à savoir St-Denis ( dans le 93 ? demande t elle à son chef). Le bureau de Poste ne répond pas. "Ils doivent etre débordés là-bas". Nullement abattue, Mme Trebor compose un numéro pour obtenir, grâce au code de la machine à affranchir porté sur l'enveloppe, des informations sur l'expéditeur.
Malheureusement ce service ne répond pas. L'heure avance et le fonctionnaire déclare " Vous pouvez repasser demain ?"...Le temps pour le FBI et la DGSE de tirer ceci au clair?
Dépité, le client accepte la proposition et s'en retourne. De retour à sa demeure à 16h, il est interpellé par son second fils Damien: 'Mme Trebor a laissé un message de la plus haute importance", visiblement agacé d'avoir été interrompu pendant une partie de CounterStrike. Réenfourchant son véhicule, voici reparti le sieur Savouret, plus inquiet que jamais quant a l'évolution de l'affaire. Oh joie ! le fonctionnaire est parvenu à joindre le service des machines à affranchir et a obtenu le numéro de téléphone de la société expéditrice du pli.
Plein de gratitude envers le fonctionnaire (qu'il aurait bien embrassé si ce n'était la gène occasionnée par les moustaches dudit fonctionnaire) le plaignant s'en retourne, bien décidé cette fois à tirer les choses au clair.
Et c'est la que la vérité va enfin éclater.


En arrivant, le père s'adresse à Damien et dit  "Cedric attendait il quelquechose par la poste ?".
Et Damien de répondre (ignorant l'angoisse déclenchée durant des heures) "Ben, oui, des billets pour un match de foot" et tenez vous bien lecteur " j'les ai pris tout à l'heure dans l'enveloppe dans le bureau".


Ainsi, profitant de quelques instants d'inattention du père (entre 14h35 et 14h55), Damien avait subrepticement dérobé ces documents sans avoir conscience d'avoir déclenché un début de panique à la poste de Fontenay et sans en avoir averti qui que soit."

 

Saluons tout de même la dévotion des employés du bureau de Poste, qui ne se sont pas laissés faire et ont offert un service de premier ordre. Payé par le client, donc normal, me direz-vous ;-)

Publié dans Yark yark yark...

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T
36-15 La vie à Fontenay ;-)
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Y
Je signale que depuis cet épisode ou Mme Trebor<br /> n'était qu'assistante (nous diront "attachée de direction - car les balayeurs ne sont ils pas des "techniciens de surface"), celle ci a pris du galon et est maintenant responsable à part entière de cette officine.<br /> Cet épisode aurait il amené sa hiérarchie à reconnaitre son esprit d'initiative ?<br /> A noter également que sa moustache est depuis décolorée(certainement pour attirer les males en rut du village.<br /> Je soupconne d'ailleurs Michel(voir épisode des pieces )de les avoir sciemment jetées sous le comptoir pour lorgner ses jupons.
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