Rubrique films: 'Je vais bien, ne t'en fais pas'
Vous allez me dire, bah dis donc le Tedik il ne regarde que des films tristes...Non, non, le Tedik il ne regarde que des bons films, là est toute la différence. Et si ces films sont ristes, qu'à cela ne tienne, je prends quand même...
'Je vais bien, ne t'en fais pas', réalisé par Philippe Lioret en 2006, est un film coup de poing, à ranger dans la même (belle) catégorie que 'De battre mon coeur s'est arrêté'; de ces films qui, au-delà de la mélancolie et de la tristesse, savent vous prendre aux tripes et laisser une trace quelque part. Pour le coup, cela tient autant à un scénario simple et dramatique qu'à l'exceptionnelle performance des acteurs, Mélanie Laurent en tête. Celle que l'on avait qu'aperçue dans 'Embrassez qui vous voudrez' éclate littéralement dans le rôle de Lili.
Cette jeune femme de 19 ans rentre d'un mois de vacances à Barcelone, pour apprendre de la bouche de ses parents que son frère jumeau Loïc a quitté le domicile familial. Raison invoqué par le papa, incarné par un Kad Merad méconnaissable et poignant, une dispute violente entre les deux hommes. Lili est tout de même étonnée que son frère ne lui ait même pas laissé de mot ou ne l'ai pas encore appelée, elle, sa soeur chérie. Comme celui-ci reste injoignable, Lili s'enfonce dans une dépression, rongée par l'incertitude et le doute. C'est grâce à ses amis, et notamment à Thomas, joué par Julien Boisselier (très bon dans le rôle, très sobre et efficace), qu'elle va commencer à remonter la pente. Mais il faut qu'elle sache, il faut qu'elle comprenne, qu'elle retrouve la trace de son frère. C'est devenu sa raison de vivre et son seul leitmotiv. Puis les lettres de Loïc vont commencer à arriver, destinées à Lili et expédiés de différents endroits. La voilà partie à sa recherche, suivant les cachets de la poste, lassée de l'attitude étrange de ses parents qui semblent apathiques et résignés. Ce qu'elle va découvrir à la fin du film, je ne vous le dirai bien sûr pas...Mais attendez vous à un sacré coup dans le buffet.
Au-delà du scénario prenant et des acteurs formidables, le film est porté par une musique de qualité, dont la superbe balade d'Aaron, dont j'avais déjà pu vous parler ICI. Noire, mélancolique, parfois porteuse d'espoir, elle accompagne le film à merveille.
En deux films, me voilà réconcilié pour un moment avec le cinéma français...Courez louer 'Je vais bien, ne t'en fais pas', vous ne le regretterez pas, parole du Teds!