Stade Français - Clermont : reportage exclusif!

Publié le par Tédik

Nous avons passé une super soirée samedi dernier, à l'occasion de la finale du championnat de France de rugby...Dès 18h00, départ pour le Stade de France, les billets bien au chaud, les T-shirts roses et bleus sur le dos, et cravate aux couleurs du Stade Français pour Yoooonel! Durant tout le trajet, un doute nous tarraude : allons-nous bien être du côté 'parisien', équipé de drapeaux roses?

A peine arrivés sur Paris, les premiers supporters des deux camps se manifestent : les Clermontois, montés d'Auvergne et bariolés de jaune et bleu, prennent clairement l'ascendant niveau bruit...L'effet de groupe sans doute, les 'parisiens' restant plus réservés...Personnellement, nous on se réservait pour après le match...et bien nous en a pris! Plus on se rapprochait du Stade de France, et plus la tension était palpable...et l'ambiance sympathique! Plein de couleurs, de drapeaux, de T-shirts, de gens avec une bière à la main nous ont accompagnés jusqu'à la porte J. A 19h45, nous étions à notre place, drapeaux roses à la main, le sort nous ayant désigné le 'bon' côté du stade! De l'autre côté, les supporters de l'ASM étaient déjà bien présents, colorant la tribune Sud de  jaune et bleu.

L'entrée des joueurs pour l'echauffement fut la première occasion de se chauffer la voix, et d'entonner les premiers 'Allez Paris!' qui allaient en appeler beaucoup d'autres. Alors que David Skrela affutait son coup de pied, les avants multipliaient les impacts puis les étirements. De l'autre côté, on surveille bien évidemment le buteur maison Brock James, mais surtout l'ailier international Aurélien Rougerie, véritable arme fatale des Clermontois...L'annonce de la composition des équipes nous a permis de travailler les sifflements pour les joueurs de l'ASM, après avoir scandé lenom de nos champions. A l'applaudimètre côté parisien, ce sont les argentins Pichot et Hernandez qui remportent le concours, même si Rémy Martin ne fut pas en reste.

A quelques minutes du coup d'envoi, les tribunes sont pleines, les supporters se répondent, Nicolas Sarkozy salue les joueurs...et la partie peut enfin commencer. Le début de match,comme l'ensemble de la première mi-temps d'ailleurs, est très difficile pour le Stade Français. Démoli en mêlée, battu régulièrement en touche, moins vifs, moins percutants, les parisiens subissent les assauts des Clermontois. Brock James commence à  enquiller les pénalités, l'arrière Floch passe un drop chanceux, et voilà l'ASM à 9-0 à la  mi-temps...Paris  n'a encore rien montré; Hernandez ayant multiplié les  chandelles dans le ciel de Saint-Denis, sans que ni Dominici, Arias ou encore Skrela  ne puissent en profiter. Sur une belle  percée de Tony Marsh, Clermont aurait même pu inscrire un essai...Heureusement, l'arrière parisien Jeanjean le plaquait de face et stoppait l'action.

A la pause, c'était surtout la frustration qui dominait de notre côté, avec cette impression fugace que le Stade réalisait son pire match de l'année au pire moment possible...Le temps de recharger les batteries,le  temps pour les Stadistes de comprendre qu'il fallait enfin se bouger le c.., et c'était reparti...Plutôt moyen, comme entame, puisqu'une nouvelle pénalité de James portait le score à 12-0 dès la reprise. C'est alors que les entraîneurs parisiens Galthié et Landreau décidaient d'apporter du sang neuf sur la pelouse, en faisant entrer Liebenberg, Samo, Auradou, Parisse et Szarzewski. Dès ce moment, tout changea : la mêlée résista, la touche devint enfin efficace, les attaques vives et percutantes. En face, les Clermontois pensaient avoir  fait le plus dur, mais le match allait pourtant tourner. Juan-Martin Hernandez, le génial et élégant demi d'ouverture du Stade Français, allait commencer son show. Il commença par passer deux pénalités de suite, pour ramener le Stade à 12-6. Une offensive du remuant Dominici était avortée par une cuillère de James, alors que l'ailier  international filait vers un essai que tout le stade voyait arriver...Ensuite, nouvelle faute pour Clermont, nouvelle réussite du métronome James, et revoilà l'ASM à 15-6...Là, on a vraiment commencé à flipper...

Mais voilà, avec le  Stade Français, il faut s'attendre à tout? Ressources physiques, morales, les parisiens ont tout sorti dans la dernière demi-heure. Il y eut d'abord cet essai du demi de  mêlée Pichot, qui jouait son dernier match avec le Stade, vite transformé par Hernandez. Cet essai fut si long à se dessiner, avec de smultiples phases de jeu, que la conclusion fut encore meilleure au niveau de l'émotion! Enfin un essai; la finale était lancée pour le rouleau compresseur parisien, qui prenait enfin la tête au score à 16-15. Du coup, on s'est remis à espérer...jusqu'àcette nouvelle pénalité de James (l'arbitre avait le bras en feu), passée à 6 minutes de la fin, et qui donnait deux points d'avance à Clermont...Alors que les supporters auvergnats commençaient à pavoiser, les parisiens ont donné un dernier coup de collier. Il y eut d'abord cette touche clermontoise, gagnée par les avants parisiens dans leur moitié de terrain. Relais de Pichot, passe vers Hernandez, qui envoie à un Liebenberg salvateur en termes de puissance. Arrive alors un Julien Arias lancé à pleines jambes, qui transperce la défense jaune et bleue. Même s'il est stoppé par l'arrière-garde clermontoise à 10 mètres de la  ligne d'essai, le décalage est fait. les parisiens multiplient alors les impacts, les regroupements; on croit plusieurs fois à l'essai mais rien n'y fait, aucun bleu ne parvient à aplatir. Il ne reste pourtant plus que deux minutes à  jouer, et l'on est si proche! Vient alors cette géniale passe d'Hernandez, qui saute deux joueurs pour trouver un Radike Samo excentré, qui s'en va aplatir dans le coin dans un délire indescriptible. Je crois que je n'ai jamais crié aussi fort, tant l'instant était bon! Et comme en plus, Hernandez a eu l'excellente idée de réussir une transformation pourtant délicate, le Stade Français repassait devant à une minute de la sirène, avec 5 points d'avance...

 

Allez, plus qu'à chopper le ballon et à le  balancer en touche, et ce serait fini...C'est finalement sur une faute clermontoise que l'arbitre sifflait la fin et que je finissais de m'arracher les cordes vocales! Dans la douleur, la victoire est toujours plus belle, alors ce samedi soir, on a été servis!  Les festivités pouvaient alors commencer, entre pluie de confettis, musique à fond, tours d'honneur et embrassades...que c'était bon! La fête s'est bien évidemment poursuivie hors du stade, par cette douce soirée de juin, drapeaux roses à la main, portés hauts dans le ciel dyonisien...On a ensuite tenté de mettre l'ambiance à Noisiel et à Fontenay, mais non, personne en vue...juste notre 206 grise avec les drapeaux dehors et des chants à tue-tête! Mais qu'importe! A peine arrivés à la maison, on a revu la fin du match à la télé, et l'intensité était toujours la même!

Voilà le Stade Français avec une 13ème étoile sur son beau maillot à fleurs, après une saison menée de bout en bout!

 

Je vous invite maintenant à découvrir l'album photos consacré à cet évènement...Il vous suffit de cliquer sur l'une des images de cet article pour y accéder...Bon voyage! On pourrait presque m'entendre crier!

 

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T
Et oui, faire un doublé foot-rugby dans la capitale serait une énorme satisfaction mais...je ne crosi pas que ce soit pour tout de suite ;-)
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B
Merci pour ce post Tedik, jouissif ;-). Puisse le PSG compléter le duo la saison prochaine, à ce niveau, j'admets qu'il s'agit d'une gageure...
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T
A chaque titre il rajoute une étoile ?... et ben ça va vite devenir la piste aux étoiles :D
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