Voilà, en quelques mots, un simple résumé de la soirée d'hier. Belle soirée s'il en est, qui a vu le PSG remporter la coupe de la Ligue aux dépens de Lens, sur le score de 2 à 1 au Stade de France. On aurait pu s'extasier sur l'état d'esprit des parisiens qui, même s'ils ont été outrageusement dominés par les Lensois en deuxième période, ont réussi à tenir bon. On pourrait noter, et ce ne serait que justice, que Pauleta est éternel: à 34 ans, et pour sa dernière saison à Paris, le goléador portugais a inscrit un but lumineux qui a donné l'avantage au PSG en première mi-temps. De quoi regretter l'éternel choix de Le Guen de le laisser sur le banc tout au long de la saison...On pourrait en profiter pour dire à ceux qui ont récemment fustigé Landreau de fermer leur grande gueule, au vu des prouesses réalisées par le gardien parisien durant cette finale. On pourrait aussi revenir sur la prise de responsabilités de Bernard Mendy, qui a eu les cojones de frapper un pénalty durant les arrêts de jeu du match, afin de donner la victoire aux siens. On pourrait aussi évoquer le bon match du tout jeune Mamadou Sakho (18 ans) en défense centrale, tout tranquille malgré son âge. A son propos, Lolo m'a bien fait marrer en disant qu'il ne lui manquait qu'un os dans le nez pour avoir la panoplie du petit cannibale. On aurait pu retenir de cette victoire qu'elle est la dizième en coupe nationale pour le PSG (7 coupes de France et 3 coupes de la Ligue) en 35 ans d'existence à peine. Tant de motifs de satisfaction donc, tant d'éclaircies au sein d'une saison pour le moins 'ombragée' du côté parisien.
Mais pourquoi le Teds parle-t-il au conditionnel dans cet article? Parce que d'après nos amis journalistes, et tout ce que ce pays étrange compte de gens bien-pensants, ce n'est pas cela que l'on retiendra de cette finale. Non, non, non. Ce dont on se souviendra, ce qu'on essaye de nous faire avaler, ce que tant de gens espéraient, c'est que le PSG n'aurait jamais dû gagner cette finale. On nous rebat les oreilles de ce pénalty soit disant imaginaire dont a bénéficié le PSG à la toute fin du match; je suis désolé, revoyez les images, Hilton prend le bras de Luyindula et le déséquilibre, il n'y a donc pas de doute. On nous prend ensuite le chou avec cette banderole déployée par des 'supporters' parisiens envers les Lensois: "
Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Ch'tis". Et la presse de foutre tous les supporters du PSG dans le même sac: une bande de nazillons qui se prétendent supérieurs aux autres. Merci, ça fait plaisir. Je refuse d'être associé aux abrutis qui sortent ce genre de trucs, même si ce serait mentir de dire que ça ne m'a pas fait marrer. Il faut dire qu'on nous en aura fait bouffer du ch'ti, ces derniers temps, jusqu'à ces reportages dans les journaux télévisés samedi sur tous ces 'merveilleux' supporters lensois qui 'montaient' à Paris pour le match. Et plus ils avaient l'air beauf, et plus cela semblait convenir. Côté émotionnel, côté 'pression populaire', la balance penchait clairement vers les nordistes. En clair, Paris=méchant, Lens=gentil, ce n'est pas plus compliqué que cela. Si jamais Lens avait gagné, vous auriez eu droit à du ch'ti pendant des semaines et des semaines, jusqu'à l'overdose.
Tandis que là, à peine la fête post-victoire consommée, on nous renvoie de force à notre classement en Ligue 1, qui ne s'est pas arrangé ce dimanche. Désormais avant-dernier, le PSG va devoir cravacher pour conserver sa place en première division. On nous rappelle que le niveau de jeu affiché par le PSG était ridicule et pathétique (on n'a pas attendu qu'on nous le dise pour le remarquer, soit dit en passant). Et depuis hier, de nombreuses voix s'élèvent pour déclarer que le PSG mériterait de descendre, pour avoir 'volé' cette finale et oser insulter les lensois. Les instances du foot français, saisies ce dimanche suite à l'histoire de la banderole, ne vont pas hésiter longtemps à infliger une sanction exemplaire au club parisien. Du genre retrait de point(s?) en championnat, alors que les deux compétitions n'ont rien à voir...Mais bon, on n'en est plus à une injustice près envers le PSG sur le plan disciplinaire. Tous les moyens sont bons.
Voilà, je voulais juste pousser un coup de gueule envers tous ces fouille-merde de journalistes qui n'ont de cesse de nous gâcher le plaisir. Mais fermez-là; la victoire est là, elle est belle quoiqu'on en dise. Et un peu de respect pour nous, pauvres supporters parisiens qui avont traversé les dernières saisons avec errance, au gré des contre-performances affligeantes de notre club. Cette finale gagnée, c'est un peu de soleil, un peu de baume au coeur pour nous. Une façon de montrer que malgré vos villipendations, nous sommes toujours debouts, fiers et droits. Et nous le serons encore demain, après-demain, et tous les autres jours. Comme Pauleta.